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Comment gérer les juvéniles printaniers.

juin 17, 2023

Il est certain que l’arrivée des beaux jours, ou cette année, simplement d’un temps de lumière plus long, active les sens des futurs parents de l’année.
Les jeunes que nous prendrons en charge seront soit orphelins ou du moins, auront désenfanté leurs parents.

Face à un bébé en situation périlleuse, il faut faire la distinction entre les oiseaux-qui n’ont pour ainsi dire pas d’odorat et ne savent pas compter- et les mammifères, très sensibles à l’odeur que l’homme pourrait laisser sur les petits, conduisant à l’abandon parental.

Afin de minimiser l’impact de l’homme sur la faune sauvage et de diminuer la charge de travail des bénévoles en centre CREAVES (seules structures légales d’accueil des animaux sauvages), la première question est y a-t-il vraiment lieu d’intervenir ?

Dans de nombreux cas, l’oisillon sera replacé au nid, légèrement déplacé ou placé dans un panier suspendu. Pour les mammifères, on y touchera pas ou s’il le faut, en utilisant des techniques ne laissant pas d’impacts olfactifs (gants, frotter ses mains dans la terre, l’herbe,…).


Il est donc important de savoir quand et comment intervenir. Un faon caché dans les hautes herbes ou un renardeau niché dans les ronces ne nécessite pas toujours une intervention, sauf si un danger manifeste est présent. En cas de doute, il est conseillé de contacter un centre CREAVES.

Pour les agriculteurs, des solutions comme l’asbl “Sauvons Bambi” existent. Ce service gratuit utilise des drones avec des capteurs thermiques pour détecter les faons cachés dans les champs avant la fauche, évitant ainsi des pertes tragiques.

“Une fois dans un centre de soins, les animaux sont traités avec un protocole très spécifique”

Xavier – Président de la Grange Sauvage

Dans le cas des oiseaux, par exemple, les jeunes chouettes effraie peuvent avoir besoin d’aide si elles sont retrouvées au sol, car leurs parents ne les nourrissent pas dans cette situation. Dans de tels cas, ils devraient être ramenés au nid ou amenés dans un centre CREAVES.

Une fois dans un centre de soins, les animaux sont traités avec un protocole très spécifique pour assurer une transition alimentaire douce, adaptée à l’espèce, et des conditions de chaleur et d’humidité précises. Leur régime et leur environnement évoluent progressivement pour se rapprocher le plus possible de ce qui serait naturel.

Pour les oiseaux, par exemple, un oisillon nu sera placé à une température de 38 à 40 degrés et nourri toutes les 15 minutes pendant la journée. Avec le temps, il sera placé dans une cage, puis dans une volière, où il apprendra à s’alimenter seul et à s’acclimater à diverses conditions météorologiques.


Enfin, il est crucial de choisir soigneusement le moment et le lieu du relâcher, en tenant compte du mode de vie spécifique de chaque espèce. Cela pourrait prendre quelques semaines ou plusieurs mois, selon l’espèce.

En somme, maintenir la vie sauvage est un défi qui devrait être laissé aux professionnels. La règle d’or est d’intervenir rapidement et de manière appropriée pour maximiser les chances de survie. Toutefois, il est essentiel de comprendre qu’on ne doit jamais apprendre aux animaux que l’homme est bon. Leur meilleur atout est leur méfiance envers l’homme, et la meilleure qualité de leurs soignants est de le comprendre.

Dans le cas où un jeune animal a besoin d’aide et arrive dans un centre, un protocole spécifique est mis en place. Pour les mammifères, une transition alimentaire est mise en place, imitant autant que possible la nourriture maternelle. Les conditions d’élevage sont adaptées à chaque espèce et à chaque animal en particulier. Le but étant de rendre l’animal autonome et de le préparer à vivre en extérieur.


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